Septembre, une belle saison

En Camargue en septembre, l’ambiance de fin de journée est toujours apaisante, sereine. L’air marin se fait sentir de plus belle à mesure que l’on s’approche des étangs. Le plus grand, l’étang de Vaccarès est riche en oiseaux à cette saison. Les migrateurs viennent faire une halte dans le sud de la France pour se reposer et s’alimenter. Quant aux habitués du lieu, ils reviennent en Camargue, en septembre comme chaque année, dans le courant de l’automne pour venir hiverner sur le troisième plus grand étang de France. A cette saison, les foulques sont très nombreuses, on en compte plusieurs milliers sur le Vaccarès. Les grèbes huppés viennent parfois se mélanger aux foulques pour pêcher sur l’étang. Dans les roselières et les tamaris, les différents hérons et la multitude de passereaux permettent à tous les passionnés de nature de profiter des bords de l’étang, jumelles ou appareil photo à la main. Bien qu’à cette période, les petits passereaux se fassent plus discrets et que certains d’entre eux soient déjà partis hiverner en Afrique, les étangs regorgent de trésors à qui sait les chercher patiemment.

 

 

Un démarrage sur les chapeaux de roue

Au premier jour du stage, le jeudi 17 septembre, nous observons de bon matin un couple de rollier non loin du gîte. Ce duo d’oiseaux si particulier à décidé de prolonger un peu son séjour en Europe du fait des belles conditions météo. En effet, la température extérieure avoisine les 32° à l’ombre, un climat encore chaud et humide pour cette fin d’été. En bord de route, autour du Vaccarès nous constatons la présence de plusieurs couples de rolliers. Les guêpiers eux sont déjà partis, pas le moindre individu en ligne de mire.

 

 

Autour des étangs, nous découvrons les cormorans qui font sécher leurs ailes en plein soleil, quelques hérons cendrés ainsi que des aigrettes garzettes qui chassent dans les joncs. Sa cousine, la grande aigrette, est aussi présente et nous fait l’honneur de se poser à quelques mètres du minibus en bord d’étang.

Des algues vertes, probablement installées depuis l’été à cause des fortes chaleurs décorent les rives de l’étang du Vaccarès et nous invite à découvrir une ambiance toute particulière avec un ciel chargé en humidité bien typique de la Camargue. Le soleil est quelque peu voilé et les photographes sont ravis !

 

           

Un lever de soleil magnifique

En route pour la plage de Piemansson au Sud du parc naturel régional de Camargue et de la réserve. Sur notre chemin de nombreux limicoles sont visibles au bord de la route. Des petits gravelots, de nombreux bécasseaux variables et quelques avocettes sont présents. De l’autre côté de la route, des canards, des tadornes, quelques cygnes et bien sûr des flamants roses nous attendent pour agrémenter notre composition photographique. Le lever de soleil est superbe, comme à son habitude ici, la boule de lumière rouge se laisse découvrir peu à peu. Nos photographes en profitent pour immortaliser la Camargue sous son meilleur jour.

Pour clore cette belle journée, nous nous dirigeons vers l’étang du Fangassier pour découvrir, nous l’espérons, d’autres oiseaux, et une nouvelle ambiance à photographier.

Une fois encore, le soleil est voilé, ce qui confère au paysage une atmosphère bien spécifique, idéale pour les photographes avertis. Le filtre dégradé gris neutre a alors ici toute son importance. Nous l’utilisons à bon escient pour capturer la scène avec le soleil qui se couche au loin.

 

     

Une journée bien remplie

Aujourd’hui nous partons en direction du village des Saintes Marie de la Mer. Nous allons observer et photographier les nombreux oiseaux du Pont de Gau. Sur la route les chevaux blancs crème, typiques du territoire, nous attendent en bordure de zone humide, dans leur vaste pâturage. Le temps de leur tirer le portrait à plusieurs reprises, puis nous poursuivons notre route. Les sujets sont nombreux à cette période et en macro aussi il y a de quoi faire en Camargue. Cette année les libellules sont partout, une explosion de « Sympetrum » nous permet de tester les objectifs macro ou les téléobjectifs en proxi pour tirer le meilleur de ces superbes insectes en photo nature.

Arrivés au Pont de Gau, les flamants roses sont nombreux, nous tentons quelques photo originales, d’abord au grand angle pour évoquer le nombre impressionnant d’individus qui viennent dans le parc ornithologique. Le choix du cadrage est très important, la valeur du diaphragme également, pour ne pas négliger la profondeur de champ.

 

Jeu de lumières à contre jour sur les libellules des marais environnants

Plus tard, nous attendrons le vol des flamants pour s’exercer au jeu des vitesses lentes. Certains stagiaires m’avaient fait part de leur envie de découvrir les filés d’oiseaux en photographie animalière. Nous essayons donc à différentes vitesses, 1/30 de seconde puis 1/15 de seconde pour les plus ambitieux. L’exercice est compliqué, d’autant qu’il vaut mieux trouver un fond sombre pour mettre en valeur les flamants roses.

A l’est du parc aux oiseaux, depuis les différents affûts, nous avons la chance d’observer quelques espèces avec une belle proximité. Des bécasseaux variables, une bécassine des marais, des chevaliers culblanc et des chevaliers aboyeurs, quelques échasses blanches encore présentes sur le continent et une petite dizaine d’avocettes élégantes. Le temps de faire de belles photos à quelques mètres des oiseaux sans être vus.

 

Journée pluvieuse, toujours heureuse

Aujourd’hui le temps est assez maussade avec quelques averses de pluie, heureusement, les belles rainettes vertes sont de sortie pour notre plus grand plaisir de photographes de nature. L’exercice est simple, immortaliser l’amphibien dans son plus bel écrin, avec la lumière qui va bien, sans reflet, et avec douceur et simplicité. Et pourquoi ne pas essayer le contre-jour ??!!

Dame rainette nous fait l’honneur de venir sur les portes vitrées du gîte et même parfois elle s’invite dans le salon ! Le début d’après-midi est bien gris et humide, nous en profitons pour faire un peu de critique photo et des analyses d’images de ces premiers jours de stage photo en Camargue. Le soleil revient progressivement, le cri du martin pêcheur dans l’étang voisin nous alerte, nous l’observons à plusieurs reprises, il fait des allées et venues tout près de l’hébergement.

 

L’étang de Scamandre en photographie nature

L’étang de Scamandre est un lieu destiné à la recherche, à l’éducation à l’environnement et permet aussi aux naturalistes passionnés et photographes de venir observer la faune locale.

L’étang est situé sur les communes de Saint-Gilles et de Vauvert, au cœur de la Petite Camargue. Ici, le martin pêcheur à établi son territoire. Plusieurs couples sont fréquemment observés et aujourd’hui nous avons la chance d’observer deux d’entre eux. Le crabier chevelu fait son apparition ainsi que quelques sternes de passage. Nous observons aussi des ragondins, quelques hérons cendrés et aigrettes. Puis au bout de la réserve naturelle, nous aurons la chance de voir un busard des roseaux en chasse ainsi que de nombreux limicoles comme des échasses, des chevaliers et une bécassine des marais à seulement quelques mètres de l’affût.

Le stage en Camargue de septembre touche à sa fin, la chaleur était bien présente et les moustiques avec elle mais les ambiances et les oiseaux étaient au rendez-vous.

Prochain stage en Camargue du 22 au 25 avril prochain avec Léo !!

 

Bécassine des marais