Symétrie florale, comment réussir ses photo de fleur en gros plan?
Symétrie florale, découvrir une autre dimension
Depuis l’invention des objectifs macro, photographier les fleurs à toujours été un réel plaisir pour les photographes épris de nature et de couleurs. L’arrivée du printemps offre aux passionnés de superbes occasions d’admirer ces beautés éphémères aux formes et aux structures parfois si graphiques et élégantes.
Cela fait maintenant près de 10 ans que j’ai découvert la macro et je ne m’en lasse jamais, ce monde authentique nous livre ses secrets dès lors que nous y pénétrons.
Il y a évidemment plusieurs façon de photographier une fleur, lors des stages photo que j’encadre je souligne très souvent l’importance de la position du photographe qui, pour faire ressortir son sujet et obtenir un bokeh doux et épuré, doit se mettre à la hauteur de celui ci. Autrement dit, « Allez hop ! Tout le monde au sol, le nez dans l’herbe ! ».
Évidemment, chaque photographe un peu initié en macrophotographie sait que le fait de se mettre à même le sol, allongé, de préférence, permet de sublimer son sujet. Une photo de fleur réussie l’est souvent grâce au fond que l’on va trouver à lui mettre derrière !
Pourtant dans certains cas, les fleurs et certains végétaux sont si symétriques, si graphiques, si géométriques, que l’on passerait à côté de leur beauté si l’on oubliait de regarder leur cœur.
La perfection est dans la nature
Pour moi l’âme d’une fleur se trouve souvent en son centre. Tel une abeille ou une fourmi qui voudrait en extraire le nectar, je plonge avec mon appareil photo au dessus de la fleur pour découvrir un autre monde fascinant, celui de la perfection florale !
C’est avec beaucoup d’humilité et de tendresse que je m’accorde un moment à contempler le cœur des végétaux, si parfaits, ils m’inspirent toujours lors de mes séances photo !
Évidemment cette approche à la fois très mathématique et très poétique est parfois un vrai casse-tête.
Il faut trouver la fleur qui n’a pas de défauts. Parmi celles qui sont très symétriques, il faudra en trouver une qui n’a pas de pétales ou de sépales cassées ou coupées, pas de tâches ou de couleurs modifiées, pas de formes disproportionnées….
La perfection est dans la nature, il suffit d’être patient.
Technique et conseils
Une fois la fleur trouvée, il vous faudra être bien parallèle à votre sujet et penser qu’à l’inverse d’une macro classique de fleur, votre appareil sera en plongée et donc au dessus de la fleur.
Le plus difficile je pense sera de bien analyser votre fond, car il sera très proche de la fleur, étant donné que ce sera souvent le sol ou les herbes alentours, et donc de choisir une profondeur de champ appropriée. Il vous faudra trouver l’équilibre entre une profondeur de champ suffisante pour voir les détails de la fleur et ce que vous souhaitez mettre en valeur (étamines, pétales…) sans pour autant trop fermer le diaphragme pour ne pas écraser votre sujet si le fond est présent.
C’est une gymnastique compliquée d’autant que d’autres aléas peuvent rentrer en jeu comme le vent, le manque de lumière, la taille de la fleur….
Pour être sûr(e) d’obtenir un rendu à la fois net et délicat, je conseille un bon trépied ou un bon stabilisateur. Parfois il sera préférable de monter en iso pour pouvoir fermer le diaphragme, et parfois une bonnette macro sera indispensable selon les dimensions de votre sujet.
Il n’y a évidemment pas de règles pour choisir son ouverture, on pourra fermer à f8 sur une fleur de narcisse et ouvrir à f2,8 sur une fleur de saxifrage, ou bien faire l’inverse, ce sera selon votre goût en prenant compte de l’environnement proche.
Pour ma part je privilégie une mise au point manuelle en multipliant les prises car il est parfois difficile d’obtenir la photo idéale en automatique.
Et pour finir en beauté, un cadrage carré pour parachever son image est souvent l’idéal, pour une symétrie parfaite !
Léo Gayola, photographe d’Un Oeil Sur La Nature